L'ordre des Chevaliers de Rhodes - Pierre d'Aubusson inspecte à cheval les fortifications de la ville

Publié le par atenarts.over-blog.com

 

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Le sujet principal de cette peinture est une scène de Pierre d’Aubusson 40e grand maître de l’ordre de Rhodes précédé par des fantassins en armes inspecte à cheval les fortifications de la ville, suivi de chevaliers.

 

 

Ce tableau inspiré de la collection des gravures de Guillaume Caoursin.

C’est une œuvre rare car elle peinte sur bois à la tempera

  

 

 

 

  

Période de référence : Moyen âge 15e siècle

Manuscrit de Guillaume Caoursin 

Taille : 40 X 50   

Bois : Planche en Pin   

Couleurs : couleurs naturels mélangées avec œuf et vinaigre

Année de production : 200 Rhodes – Grèce

 

 

 

 

Pierre d'Aubusson  , né en 1423 au château du Monteil (aujourd'hui Le Monteil-au-Vicomte dans la Creuse), mort en 1503 à Rhodes, fut le 40e grand maître de l' Ordre de Saint Jean de Jérusalem   , cardinal et légat du pape en Asie. Il fut surnommé "le bouclier de la chrétienté."

Un chevalier de Rhodes 

Pierre d'Aubusson fut admis dans l'Ordre des Hospitaliers de Jérusalem au grand prieuré de Bourganeuf en 1444, et vraisemblablement reçu comme chevalier l'année suivante à Rhodes où il résida de façon quasi permanente jusqu'à sa mort.

 

Il effectue en 1456 une mission en France, auprès du roi Charles VII, qu'il convainc de participer à la défense de Rhodes. Le monarque lui fait compter la somme de  16 000 écus d'or, qu'Aubusson utilisera pour l'achat d'armes et d'artillerie. Nommé commandeur Salins (1454),puis bailli de Lureuil (1472), il gagne la confiance des grands maître successifs, qu'il supplée ou assiste notamment dans la direction des travaux de fortification de la cité, de l'île de Rhodes et des forteresses du Dodécanèse. En janvier 1476, il devient grand prieur de la Langue d'Auvergne, succédant à Jehan Cottet, qui exerçait cette fonction depuis 1450. Le 17 juin 1476, par un vote unanime des dignitaires du conseil de l'Ordre, Aubusson devient le quarantième grand maître des Hospitaliers, en remplacement de Jean-Baptiste Orsini.  

 

Dès son élection, Pierre d'AUBUSSON mit a exécution les projets qu'il avait formés pour continuer et achever la mise en état de défense de l'Ile. II fit forger une énorme chaîne destinée à barrer l'entrée du port... et ordonna de creuser autour du château Saint Pierre un fossé assez large pour permettre aux embarcations (chrétiennes) d'un faible tonnage d'y trouver refuge. .. Par son ordre on releva les murs d'enceinte de Rhodes... on les arma des canons d'assez fort calibre et de couleuvrines ; il traça en avant du fossé un chemin couvert défendu par des palissades et des chevaux de frise.... Pour empêcher un débarquement sur un point quelconque de l'île, des tours et des châteaux-forts furent construits le long des côtes. On peut encore en voir un, timbré de notre croix ancrée, dans le site extraordinaire de Lindos, près des ruines du temple antique.

  

Pierre d'Aubusson mourut le 3 juillet 1503, emportant les regrets et la vénération de son ordre et de toute la chrétienté, dont on l'avait surnommé le Libérateur, en même temps qu'on lui donnait le nom de Bouclier de l’Église, On lui rendit les honneurs funèbres avec une pompe inusitée, et il fut accompagné à sa dernière demeure par la multitude en pleurs.

 

Son corps fut porté en la salle du conseil, révêtu d'une cape de prélat, et placé sur un lit couvert de drap d'or. Auprès veillaient des chevaliers en habits de deuil, qui portaient le chapeau de cardinal, la croix, l'étendard de Saint-Jean, et des bannières aux armes du défunt. Sur sa poitrine était un crucifix d'or, ses mains étaient gantées de soie, et ses pieds chausses de souliers en drap d'or. A côté du corps étaient placés les attributs du prélat, ainsi que son armure et son épée encore teinte du sang des Turcs qu'il avait  immolés de sa main sur la brèche en 1480. Un grand appareil de deuil régnait alentour. Tous les religieux de Saint-Jean et le peuple vinrent lui baiser les mains; pas un n'entrait sans pleurer et se frapper la poitrine, Quand le corps sortit du palais, il s'éleva une immense clameur du milieu de la ville, et les femmes s'arrachaient les cheveux au milieu du désespoir général.

 

La dépouille mortelle du grand maître fut portée dans l'église Saint-Jean; et quand l’inhumation fut achevée, le maître d'hôtel du défunt rompit son bâton sur sa tombe; les éperons du héros furent également brisés par son écuyer : c'étaient les dernières formalités. Sept jours après la mort de d'Aubusson on tint, Rhodes, l'assemblée générale pour l'élection de son successeur.

Trois cent quatre-vingt-sept membres présents firent, entre les mains de Guy de Blanchefort, lieutenant du magistère, le serment de reconnaître celui d'entre eux qui serait choisi. Mais qui pourrait remplacer le grand maître qui avait élevé si haut la gloire de l'ordre de l'Hôpital ? La longue et brillante carrière qu'il avait parcourue avait habitué les Hospitaliers à considérer leur chef comme le modèle de toutes les vertus. Sous sa cotte d'armes, aussi bien que sous sa robe de religieux, d'Aubusson avait été, de tous les chevaliers de Saint-Jean, le plus fidèle à l'honneur militaire, comme aux vœux que la religion imposait. Le plus brave l'épée à la main, il fut aussi le plus charitable, et le surnom de Père des pauvres lui était dû tout aussi bien que celui de Premier défenseur de la foi. On sentait la difficulté de succéder à un tel homme; mais aussi était-ce un grand honneur d'en être jugé digne. L'ordre ne pouvait faire un meilleur choix qu'en élevant à cette dignité Émery d'Amboise.

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